Découverte d’une bactérie naturelle capable d’éradiquer le paludisme : TC1
Publié le 25 septembre 2024
Les scientifiques de l’entreprise biopharmaceutique GSK ont publié un article dans la revue scientifique Science. Leur étude a permis d’identifier une bactérie efficace dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
TC1 : le remède miracle contre les anophèles femelles ?
Pour mener à bien cette étude, les experts de GSK ont travaillé avec l’institut Johns Hopkins, spécialisé dans la recherche sur le paludisme.
Thomas Breuer, responsable de la santé mondiale chez GSK, s’est exprimé sur le sujet : « Un nouvel outil, Delftia tsuruhatensis Tres Cantos 1 (TC1) (…) est capable de combattre (…) le paludisme (…) [Cette découverte] prouve une fois de plus qu’avec un outil de lutte préventive, nous pourrions enfin nous débarrasser de cette terrible maladie. ».
Les recherches ont permis de comprendre le fonctionnement de la nouvelle bactérie. En réalité, TC1 agit au niveau de l’intestin moyen et des glandes salivaires du moustique.
Les parasites responsables du paludisme enfin « pieds et poings liés »
Les chercheurs ont effectué des essais sur des moustiques de type An. Stephensi. Une fois infectés, ces cobayes n’ont plus été en mesure de transmettre le paludisme aux êtres humains. En effet, TC1 a sécrété de faibles quantités d’harmane, une molécule qui a empêché Plasmodium falciparum de se développer correctement à l’intérieur des moustiques.
Pour rappel, P. falciparum est un parasite protozoaire vivant à l’intérieur des anophèles femelles. TC1 a réussi à l’infecter pendant plus de 16 jours. Or, la durée de vie des moustiques n’est que de 21 jours. De ce fait, le risque de transmission du paludisme a été fortement réduit.