Le copépode cyclopoïde indigène : un prédateur de choix pour le moustique tigre
Publié le 30 septembre 2024
Le moustique tigre asiatique (Aedes albopictus) fait actuellement des parasites les plus invasifs en Europe. Ainsi, le Dr Isabel Pauly de l’Université d’Heidelberg (Allemagne) et ses confrères dévoilent une solution pour l’éliminer.
L’Europe : un terrain de jeu apprécié par Aedes albopictus
Le moustique tigre est responsable de la prolifération de plusieurs maladies, dont la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Afin de l’éradiquer, le Dr Pauly propose de recourir à un outil respectueux de l’environnement. C’est alors qu’elle se tourne vers le copépode cyclopoïde (Megacyclops viridis). Pour rappel, ce crustacé copépode a déjà montré son utilité contre les larves de moustiques classiques.
Cette étude est une étape préliminaire vers l’intégration des copépodes dans une stratégie de lutte antiparasitaire. L’objectif est de mettre en place un outil durable pour supprimer les différents nuisibles en Europe, mais aussi dans le reste du monde.
Des copépodes cyclopoïdes avec des performances différentes en fonction des larves
Lors des essais, les copépodes cyclopoïdes indigènes ont été lâchés sur deux types de larves de moustiques : celles d’Ae. albopictus et celles du moustique domestique commun (Culex pipiens). M. viridis s’est montré particulièrement efficace sur le premier stade larvaire d’Ae. Albopictus ; jusqu’à 96 % d’élimination en laboratoire. Cependant, ce taux a été nettement plus faible sur Cx. pipiens.
Les résultats suggèrent que le copépode cyclopoïde est davantage adapté aux moustiques tigres. Il est donc recommandé d’intégrer ce crustacé comme agent de biocontrôle dans la stratégie de lutte antivectorielle en Allemagne. Toutefois, il faudra réaliser des recherches supplémentaires pour identifier tous les paramètres pouvant avoir un impact sur leurs performances, et ce, dans des conditions naturelles.